Le réveil sonne vers 7h30. C’est en quelque sorte notre première vraie journée dans la mesure où nous allons récupérer la voiture et commencer notre itinéraire. Une fois le petit déjeuner aux saveurs nordiques avalé (pains, fromages, jambons, confitures…) nous retournons à notre chambre. Franck en profite pour finir l’écriture des cartes postales, de mon côté je commence à rassembler nos affaires. Il est déjà l’heure d’aller attendre le représentant d’Avis qui doit nous emmener à l’agence. On attend… On attend encore… au bout d’une heure toujours rien.

D’après les indications, ils sont supposés passer entre 9h et 10h. Je finis par retourner à la réception de la guesthouse. Je leur demande s’ils n’ont pas eu un coup de fil pour nous mais non, personne n’a téléphoné. Très gentiment, Ziggy (un employé) me propose de les appeler. L’explication d’Avis : Il n’y avait personne qui attendait, du coup ils sont repartis. Après une franche et bonne engueulade avec Avis, nous prenons enfin la route, il est déjà 11h30. Au passage, nous ne sommes pas complètement perdants : Un véhicule de catégorie supérieure à celui qui était initialement prévu est mis à notre disposition pour les six prochains jours. Nous prenons possession d’une Toyota Auris. Nous en profitons pour demander si nous pouvons rendre le véhicule à l’aéroport. Cela nous évitera de la rendre le dernier jour à 18h00 alors que le décollage de notre vol-retour n’est qu’à 0h55.

Dans un premier temps, nous cherchons un supermarché afin de faire quelques courses. Nous découvrons que les magasins de ce type n’ouvrent pas avant 12h00. Nous ne voulons pas perdre plus de temps. Nous laissons donc tomber les courses et prenons la route n°1 puis la route 36 en direction du Parc national de Þingervellir. Le temps est couvert, mais cela ne nous empêche pas d’en profiter. Une belle balade le long de la faille de plus de deux heures. Il faut également préciser que c’est ici que siégeait l’ancien Parlement national l’AlÞing fondé en 930.

Ensuite nous prenons la route 365 pour rejoindre les deux prochains sites à visiter : Stori Geysir puis Gulfoss. Nous tombons alors plus sur une piste qu’une vraie route. Grosse caillasse et nuages de poussière sont au programme. Il faut faire attention lorsque l’on croise un 4x4 ou pire, un camping-car. Franck s’amuse comme un fou avec sa nouvelle voiture.

Nous arrivons sur Geysir vers 15h30. Le temps est plus froid et surtout un vent fort souffle.

De la route, avant même d’arriver sur le site on aperçoit Strokkur qui crache toutes les 8 à 10 minutes. Son grand frère lui fait la sieste depuis plusieurs décennies. Le site de Geysir est situé sur un champ thermique très actif. Ici et là, on peut observer plein de petites sources d’eau bouillonnante. Après une séance photos qui vise à illustrer la vie de ce lieu, nous reprenons la voiture pour aller à Gulfoss.

Le vent est encore plus fort à cet endroit, et ma portière est violemment ouverte. Je me suis fait avoir à plusieurs reprises avant de prendre la décision de ne l’ouvrir qu’au minimum afin d’éviter toute casse.

Gulfoss est l’un des lieux qui nous aura le plus impressionné. Cette chute d'eau à deux niveaux se déverse avec une violence certaine dans un étroit ravin. Nous faisons surtout attention en nous promenant car le vent qui souffle représente un réel danger pour celui qui voudrait « jouer » à se pencher au bord du vide.

Nous arrivons à la première ferme-auberge de notre périple vers 18h. La chambre est plutôt sympa. C’est le repas du soir qui nous a valu quelques sueurs froides. En effet, au départ la jeune fille qui nous accueille ne semble pas avoir vu que nous sommes en demi-pension ce que je lui fais remarquer. Mais c’est là que le délire commence. D’après elle, nous avons droit au « menu de base » : soupe, lasagnes végétariennes et cheese-cake. Seulement ce menu est à 2800 IK (couronnes islandaises) alors que concrètement nous avions payé 11000 IK pour deux. Au final, elle nous annonce que nous avons effectivement droit au menu à 3600, nettement plus attrayant avec son agneau grillé et ses pommes de terre.

Après le repas, nous retournons faire un tour du côté de Geysir et Gulfoss qui ne sont respectivement qu’à 15 et 25 kms de la ferme. En préparant ce voyage, j’avais vu que plusieurs personnes recommandait le site de Hveravellir se trouvant sur la route 35. N’ayant pas de 4x4, je doutais que nous puissions y aller ; pourtant la carte ne mentionne pas de F (indicatif des pistes). Avec Franck, nous décidons d’aller voir ça de plus près. Hélas, après quelques kilomètres, la route goudronnée devient bien une piste sur laquelle nous ne nous voyons pas rouler avec notre Auris. Il nous faut donc rebrousser chemin tandis que de mini-tempêtes de sable balayent la voiture. Un vrai décor type « fin du monde » s’offre à nous.

Retour à la ferme-auberge. Fin de la journée, il est 23h00.