Matin du troisième jour. Franck est encore plus mal que la veille : plus de voix, de la fièvre et il tousse. Après le petit-déjeuner, nous reprenons la route en direction de Selfoss. Sur la route 31, nous nous arrêtons à Skálholt. Cet ancien évêché a été pendant longtemps, l’un des principaux centres culturels, éducatifs et politiques d’Islande. Le temps maussade et l’architecture très (voire trop) moderne du lieu ne nous laissera pas un souvenir impérissable. À nouveau sur la route 35, nous nous arrêtons à Kérid pour admirer le superbe lac de cratère. Magnifiques dégradés de rouges et de verts.

En arrivant à Selfoss, Franck décide d’aller dans une pharmacie afin d’acheter un sirop ou autre chose qui calmerait le mal de gorge et la toux. La potion islandaise à base de plantes ne semble pas le convaincre complètement; direction donc l’hôpital. Nous savons par la pharmacienne que les consultations ne commencent pas avant 16h00, nous expliquons notre situation et réussissons à obtenir que Franck soit reçu par un médecin sous la condition que l’on paye la visite au tarif d’une urgence. Au final, rien de sérieux mais cela a le mérite de nous rassurer… et cela nous a permis de rencontrer le docteur Kristjan Þor Gunnarson, jeune médecin islandais très très mignon.

Après quelques courses chez Bónus (le hard discount local) et un déjeuner sur le parking, nous prenons la route, il est 14h00.

La première visite de l’après-midi nous conduit au site de Seljandsfoss. Une chute d’eau derrière laquelle il est possible de passer. Le site est particulièrement agréable avec sa belle prairie et le soleil révèle les couleurs du lieu.

Le chemin jusqu’à Skogafoss est parsemé de nombreux arrêts photos. Moutons, paysages, vaches et le Vegskili tout y passe.

La balade à Skogafoss (autre chute d’eau) aura été marquée par son ascension. Un escalier « sans fin » mène jusqu’au sommet. Franck m’a vraiment impressionné car même malade, il est allé jusqu’au bout.

Sur le coup des 18h00, arrivée à la ferme auberge. Nous posons rapidement nos sacs et tentons d’aller à Dyrholaey avant le dîner. Hélas, on se rend compte qu’il faudra plus d’une heure pour en faire le tour. Il faut rentrer.

Le dîner là encore réserve son lot de surprises. Alors que le repas de la veille était plutôt élaboré, ce soir on se retrouve dans une ambiance plutôt cantine. Cela commence avec la traditionnelle soupe. Puis la patronne nous amène une énorme gamelle de riz et une autre avec une sorte de « poulet basquaise ». Si tout cela est très bon, on se demande pourquoi nous avons payé la demi-pension si chère. En dessert, une très bonne tarte aux myrtilles. Vers la fin du repas, un autre couple de Français arrive pour manger. Il semble un peu perdu. Je leur explique qu’il faut aller se servir. Nous en profitons pour engager la conversation et partager nos impressions sur nos voyages respectifs.

Après le repas, direction Reynir, où la falaise le long de la plage offre de superbes orgues basaltique. Hélas le temps est à la pluie et nous rentrons assez vite. Fin de cette journée riches en émotions.